La communication financière sur l’impact du coronavirus va être surveillée de près par l’AMF, qui vient de préciser ce qu’elle attendait des entreprises.
Si tout le monde attend avec impatience les futurs semestriels censés informer le marché de l’impact de la Covid-19 sur les comptes des entreprises, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a une préoccupation plus immédiate, qu’a rappelée Florence Priouret lors d’une récente conférence IMA-France. Alors que la dernière communication pour nombre de sociétés remonte à avril à l’occasion des trimestriels, il s’est passé beaucoup de choses depuis. Or il se trouve que la publication des semestriels risque d’être retardée compte tenu de la crise. Par ailleurs, 34 sociétés cotées sur 120 ont décidé de tenir physiquement leur assemblée générale et l’ont donc organisée dans les quinze derniers jours de juin. Autrement dit, il risque d’y avoir un décalage important entre les dernières informations publiées et la situation réelle de l’entreprise, dans une période où ces informations sont particulièrement sensibles.
La nécessité d’indicateurs clairs
C’est pourquoi les entreprises sont invitées à surveiller avec attention les écarts entre l’évolution de leur situation et le consensus, et à communiquer dès que possible si, par exemple, elles anticipent des dépréciations importantes dans leurs comptes. Certaines sociétés cotées ont interrogé l’AMF ces dernières semaines sur le point de savoir si l’obtention d’un prêt garanti par l’Etat (PGE) ou la renégociation de covenants constituaient des informations privilégiées nécessitant une communication au marché. Sans l’ombre d’un doute, a répondu le gendarme boursier.
S’agissant...