Entretien avec Raphaël Nahum, head of finance, Pennylane.
Malgré un environnement plus difficile pour la tech, votre société Pennylane, spécialisée dans la gestion financière et la comptabilité des dirigeants d’entreprise et de leurs experts-comptables, vient de procéder à une levée de fonds de 40 millions d’euros, qui lui a permis d’accéder au statut de licorne. Dans ce contexte, avez-vous rencontré des difficultés pour boucler ce tour de table ?
Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières dans la mesure où il s’agit d’une levée opportuniste réalisée à l’initiative de nos investisseurs historiques, les fonds de venture capital Sequoia et DST Global, qui ont manifesté leur souhait de réinvestir après un tour de table à 30 millions d’euros l’année dernière. Ces investisseurs nous font confiance et nous bâtissons avec eux une stratégie de long terme puisque Sequoia a investi quatre fois depuis 2021, tandis que DST Global, un investisseur réputé pour l’écosystème start-up, nous a rejoints en 2023. Par ailleurs, la dilution est relative sur cette opération puisqu’elle ne représente que 4 % du capital de la société, valorisée un milliard d’euros. Dans ce contexte difficile, nous avons la chance de pouvoir compter sur des investisseurs fidèles qui sont venus jusqu’à nous et que nous avons pu sélectionner, sans jamais avoir eu besoin d’en convaincre de nouveaux.
Dans un marché de la « comptatech » très concurrentiel, comment parvenez-vous à vous différencier de vos concurrents ?
Nos concurrents sont à la fois les éditeurs historiques de logiciels et les nouveaux acteurs, comme nous. Nous nous différencions avec un logiciel pensé à la fois pour...