Alors que la diffusion de fausses informations peut avoir des conséquences dramatiques sur la réputation des entreprises et leur santé financière, un certain nombre d’entre elles ont choisi d’authentifier via la blockchain leur communication pour tenter de couper l’herbe sous le pied des cybermalveillants.
Le 22 novembre 2016, le cours de l’action Vinci dévissait de 18 % en l’espace de 8 minutes. En cause, un faux communiqué diffusé en milieu d’après-midi par l’agence de presse Bloomberg – lourdement sanctionnée depuis – qui annonçait une fraude comptable de 3 milliards d’euros en interne et le licenciement du directeur financier du géant français du BTP et des autoroutes. Il était déjà trop tard lorsque les démentis ont afflué. Le mal était fait.
Parti d’un simple communiqué de presse, dont l’auteur n’a jamais été identifié, cet événement a marqué les esprits dans les entreprises cotées, notamment au sein du CAC 40. « Cette séquence extrêmement dommageable a été pour nous un déclencheur important, souligne Pierre Auberger, directeur de la communication du groupe Bouygues. Nous avons compris à ce moment-là que cette mésaventure pouvait arriver à tout le monde et qu’il fallait s’en prémunir. » Dès lors, Pierre Auberger décide de développer des relations de proximité avec les journalistes, notamment dans les agences de presse. Mais, très vite, il passe à la vitesse supérieure. « Nous avons cherché une solution pour authentifier nos communiqués de presse avec un outil technologique à la fois simple d’utilisation, mais aussi très sûr et efficace », poursuit-il.
Après avoir rencontré plusieurs acteurs du marché, le service communication du groupe jette son dévolu sur la solution Wiztrust, développée par Wiztopic. « Il s’agit d’un outil qui permet aux personnes chargées de diffuser un...