Productrice de terreaux bas carbone, Florentaise développe ses activités en Chine depuis l’ouverture d’une usine en 2016. L'entreprise a fait le choix de réinvestir ses profits sur place, ouvrant une seconde usine en 2021 avec l'aide de son partenaire chinois.
« Nous avons de très grandes ambitions sur le marché chinois », affirme Antoine Chupin, directeur général délégué international de Florentaise. Depuis l’ouverture de sa première usine dans la région du Jiangsu, à 300 km de Shanghai, en 2016, les opérations de Florentaise en Chine contribuent le plus fortement à la croissance du chiffre d’affaires de l’entreprise familiale (qui a atteint 54 millions d’euros pour l’exercice 2022-2023). « Le chiffre d’affaires provenant de nos opérations en Chine croît chaque année de 80 %, énonce Antoine Chupin. Sur l’exercice 2022-2023, celui-ci représente près de 20 % du total de notre CA consolidé. »
Depuis les années 2000, la stratégie de Florentaise repose sur le développement de terreaux bas carbone, en remplaçant notamment la tourbe (voir encadré), dont l’extraction est particulièrement émettrice de carbone, par d’autres matériaux. Même si une réglementation interdisant l’usage de la tourbe se fait attendre, le nouveau relais de croissance trouvé en Chine se révèle particulièrement opportun alors que le marché des terreaux fait l'objet d'une forte concurrence en Europe. « Tant que la réglementation ne changera pas, nos produits auront du mal à décoller en France, tandis que la Chine est un marché à défricher, sur lequel nous sommes à peu près les seuls à industrialiser la production de terreaux », admet Ludovic Ligereau, directeur financier de Florentaise.
Une implantation opportuniste
Pourtant, s’implanter à l’étranger n’était pas le but du premier voyage en Chine de...