Dans le cadre du refinancement de plusieurs instruments de dette, Fnac Darty vient de mettre en place son premier crédit bancaire à dimension ESG et de procéder à une émission inaugurale d’obligations convertibles. Un chantier qui a permis au groupe d’étendre la maturité de son endettement et d’en diminuer le coût.
Nouveau plan stratégique, nouvelle structure de financement. Trois semaines après avoir présenté aux investisseurs ses ambitions à horizon 2025, Fnac Darty a finalisé, mi-mars, une vaste remise à plat de ses sources d’emprunt. Avec, à la clé, deux innovations majeures : l’intégration de critères ESG dans sa ligne de crédit revolving (RCF) et une émission inaugurale d’obligations convertibles.
Jusqu’alors, le groupe spécialisé dans la distribution de biens culturels et d’équipements électroniques et électroménagers (7,49 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020) disposait d’une ligne de crédit à moyen terme, de deux emprunts obligataires, d’un RCF, d’un prêt garanti par l’Etat (PGE) et d’un financement levé auprès de la Banque européenne d’investissement. L’ensemble portait sur un montant global d’environ 1,82 milliard d’euros, dont 400 millions d’euros de RCF non tirés et 500 millions de PGE. Même si son échéancier de dette était relativement lissé, Fnac Darty avait érigé ce chantier au rang de priorité il y a un an déjà, avant que la crise n’en retarde la mise en œuvre.
Une volonté de préserver les cash-flows
Cette décision avait été motivée par plusieurs raisons. D’abord, la date d’échéance du RCF posait problème. « Alors que nos souches obligataires existantes devront être remboursées en 2024 et 2026, il est rassurant de pouvoir disposer d’une ligne de back-up utilisable dans l’hypothèse où les conditions de marché ne permettraient pas, le moment venu, de refinancer les obligations, explique Jean-Brieuc Le...