Alors que les frais bancaires ont tendance à suivre une tendance inflationniste année après année, la plupart des entreprises n’ont pas le réflexe de les renégocier. Un oubli qui les prive pourtant d’économies substantielles, les rabais obtenus pouvant atteindre 15 à 30 %, voire davantage !
La chasse aux économies bancaires est relancée. Après l’avoir mise en suspens au plus fort de la crise sanitaire, au printemps 2020, plusieurs grands groupes français et internationaux ont procédé au cours des derniers mois à la renégociation de leurs frais de cash management et/ou de monétique. « Après l’instauration du premier confinement, de nombreuses entreprises ont lancé des programmes de réduction de coûts, rappelle Alexandre Bousquenaud, managing director au sein du cabinet de conseil Redbridge DTA, qui a récemment accompagné Airbus, la Compagnie des Alpes, RTL Group, Vivalto Santé, Boulanger, Spie Batignolles, Unilever ou encore Criteo sur ce type de mission. Dans la mesure où les frais bancaires ont un impact direct sur l’Ebitda, beaucoup de directions financières ont décidé de s’intéresser à ce poste. » Bien leur en a pris. Le plus souvent, leur facture relative à ce type de dépenses a fondu de 15 % à 30 %, voire jusqu’à 50 % pour certaines !
Des libellés différents
Il faut dire que les frais bancaires tendent à suivre, année après année, une dynamique haussière. Selon plusieurs cabinets spécialisés, l’inflation annuelle atteint en effet en moyenne 1 à 2 %. Mais cette fourchette peut masquer des évolutions sensiblement plus marquées. « Cette année, nous avons analysé les frais bancaires d’un nombre conséquent de PME clientes, explique Marine Gaudin, chargée de mission chez Euklead. Il en est ressorti que ces frais avaient bondi en 2021 de 8 % en moyenne par rapport à l’an dernier. » Dans...