La foncière Frey vient de convertir simultanément l’intégralité de ses lignes de crédit confirmées en « sustainability-linked loans », une première pour une entreprise française. L’encours de ces financements dépasse aujourd’hui 500 millions d’euros.
En avril dernier, Gecina transformait l’intégralité de sa dette obligataire en obligations vertes, une première pour une entreprise. Frey, foncière immobilière cotée sur le compartiment B d’Euronext Paris, vient de marcher dans les pas de son prédécesseur en convertissant, cette fois, l’intégralité de ces lignes de crédit bancaires confirmées en crédits durables ou « sustainability-linked loans ». Des financements contractés auprès d’un pool d’une dizaine de banques françaises et espagnoles – l’entreprise a réalisé l’essentiel de son chiffre d’affaires de 107 millions d’euros en 2020 en France et dans la péninsule Ibérique – et qui constituent, aujourd’hui, la quasi-totalité de son endettement. « En 2021, Frey est la première foncière française à avoir obtenu le statut d’entreprise à mission et à s’être vu décerner la certification B-Corp, indique Sébastien Eymard, directeur général délégué à la finance et à l’international de la société. Cette opération s’inscrit dans la continuité de ces démarches. »
Frey disposait déjà, à fin 2021, de plusieurs crédits durables : une ligne revolving dite « solidaire » de 70 millions d’euros dont la marge est partiellement reversée, chaque année, à une association, et deux lignes d’un montant total de 150 millions d’euros. Dans le cadre de la conversion, l’entreprise a amendé trois autres financements corporates de même nature. « L’encours de ces six lignes atteint aujourd’hui 520 millions d’euros, précise Sébastien Eymard. Leur coût moyen est déterminé par le cours de l’Euribor 3 mois à la date de souscription, majoré approximativement de 140 points de base. »
