Alors que le virement et le prélèvement européens entreront en vigueur le 1er février prochain, les entreprises françaises, y compris les plus grandes, sont en retard. Pour limiter les risques de «bugs», les entreprises doivent impérativement accélérer leurs préparatifs et y consacrer encore plus de moyens.
Le délai se réduit de jour en jour, et l’inquiétude grandit chez les professionnels. Il ne reste en effet que deux mois et demi aux entreprises pour adopter les nouveaux moyens de paiements européens SEPA. Au 1er février 2014 au plus tard, le virement et le prélèvement bancaires aux standards européens doivent ainsi remplacer leurs équivalents nationaux, dans tous les pays de l’Union européenne, comme le prévoit un règlement européen. Il s’agit de créer un espace unique de paiement en euros, le Single Euro Payment Area (SEPA). Mais les entreprises françaises ne sont pour le moment pas au rendez-vous.
Elles sont même très en retard. En France, seuls 53,46 % des virements, en volume, sont émis selon les standards SEPA, à la fin septembre, d’après les chiffres de la Banque de France. Quant aux prélèvements, seulement 2,9 % des prélèvements français sont réalisés aux normes SEPA. Or, à partir du samedi 1er février, seuls les moyens de paiement européens pourront être utilisés. Les virements et prélèvements au format domestique seront refusés par les banques. «Au 1er février 2014, les entreprises qui ne sont pas prêtes ne pourront plus payer ni recevoir des virements et prélèvements dans des formats nationaux. Il n’y aura pas d’alternative, pas de session de rattrapage», prévient Denis Beau, directeur des opérations de la Banque de France et co‑président du Comité national SEPA. En clair, les retardataires risquent de ne plus pouvoir payer ni leurs salariés, ni leurs fournisseurs, par virement ou prélèvement. Leurs paiements seront bloqués et ils devront recourir massivement au chèque, ou à l’argent liquide !