Les entreprises sont-elles promptes à mettre en œuvre des programmes d’amélioration du BFR ?
Après y avoir été sensibilisées sur la période 2009-2011, au moment où l’accès aux liquidités était difficile, on constate aujourd’hui de grandes disparités dans la volonté des entreprises d’optimiser leur besoin en fonds de roulement. Dans un contexte général de liquidités abondantes et historiquement peu chères, on distingue en effet deux catégories. Celles qui sont en sous-performance chronique, c’est-à-dire qui souffrent d’un business model inadapté, d’une rentabilité insuffisante ou encore du poids de leur dette, sont soucieuses de leur BFR. Elles ont de vrais enjeux cash et n’ont pas toujours accès au marché et aux taux hyper-favorisés.
Pour les autres, qui peuvent en bénéficier, elles n’hésitent pas à lever de la dette plutôt que de remettre à plat leurs organisations et tenter de libérer le cash «prisonnier» dans les processus. Rel publie annuellement une étude basée sur le bilan des 1 000 plus grosses sociétés européennes non financières et mesure le cash conversion cycle (CCC, mesure du temps nécessaire pour le cash investi dans les processus de l’entreprise pour redevenir «liquide»).
Sur l’échantillon, on constate qu’aucune amélioration n’a été réalisée entre 2015 et 2016. Seules 12 % des entreprises contrôlées ont réussi à améliorer leur BFR pendant trois années consécutives. La mise en œuvre d’une démarche constante et récurrente d’amélioration du cash n’est clairement pas encore une règle.
Comment sensibiliser les entreprises à la gestion du BFR ?
Lever de la dette, même peu chère, ne doit pas être le seul levier...