Pénalisé par l’environnement de taux bas, JCDecaux s’est engagé dans une stratégie de réduction du cash dans son bilan. Outre la poursuite d’investissements, le groupe vient de lancer une offre de rachat d’actions. Cette opération permettra d’accroître le bénéfice net par titre, sans dégrader son profil de crédit.
Les grandes manœuvres se poursuivent au capital de JCDecaux. Après la cession par la famille Decaux d’un bloc d’actions représentant environ 5,54 % de sa participation en mars dernier, le groupe de communication externe a lancé, le 11 juin dernier, une offre publique d’achat simplifiée (OPAS) portant sur 12,5 millions de ses titres (5,57 % du capital). Ouverte jusqu’au 8 juillet, cette opération pourrait inspirer de nombreux groupes cotés «cash rich» dans les prochains mois.
A la différence de la transaction réalisée trois mois plus tôt, dont la vocation était d’ordre patrimonial, celle actuellement menée s’inscrit en effet dans une stratégie de bonne gestion des liquidités de la société. «Dans l’environnement actuel de taux bas, la rémunération de la trésorerie n’est pas optimisée, rappelle David Bourg, directeur général finance et administration de JCDecaux. A fin 2014, nous avons près de 900 millions d’euros de cash dans notre bilan. Or nous percevons des rendements proches de 0 % dans le cadre de nos placements, alors même que le coupon de notre emprunt obligataire émis en 2013 s’établit à 2 % !»
Une réduction du coût de portage
Dans ce contexte, la société a donc entamé en début d’année des réflexions sur la manière de réduire son coût de portage et d’optimiser sa structure financière. Des critères ont été fixés au préalable. «Tout d’abord, nous souhaitions opter pour une solution favorable à nos actionnaires, tout en nous permettant de continuer à saisir les opportunités de développement qui se...