Si de nombreux postes de dépenses ont déjà été optimisés ces dernières années au sein des entreprises, la priorité des directeurs financiers reste la réduction des coûts. D'autant que de nombreuses pistes d'économies demeurent, notamment en ce qui concerne l'immobilier et la fiscalité.
«Projets d'économies et actions de réduction de coûts directs» chez Nexans, «poursuite des projets d'efficacité» du côté d'Air Liquide, «nouveau programme de réduction d'économies pour adapter la structure de coûts du groupe» chez Electrolux, «nouveau programme de réduction des coûts pour la division électronique» de Soitec... Dans le cadre de la publication de leurs résultats trimestriels, rares sont les groupes à ne pas avoir communiqué sur le lancement d'un programme d'optimisation de leurs coûts, ou sur l'avancée d'un tel plan récemment déployé. Placée au coeur des priorités des directions financières depuis le début de la crise, la problématique reste, dans un contexte de très faible croissance, plus que jamais d'actualité.
Selon une étude réalisée en juin dernier par le cabinet de conseil Leyton et par l'Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion, 86 % des sociétés indiquent ainsi être dans une démarche de recherche d'économies. Il y a deux semaines, une enquête de Deloitte confirmait la tendance, en montrant que la réduction des coûts représentait la principale priorité stratégique des équipes financières, devant la croissance organique ou encore l'augmentation des flux de trésorerie. Fait relativement nouveau, cette dynamique concerne également des groupes qui, jusqu'alors, n'appliquaient de telles mesures qu'à la marge. Il s'agit notamment, selon les cabinets de conseil, de sociétés familiales mais aussi d'entreprises évoluant dans des secteurs encore préservés, comme le luxe, qui s'inquiètent de la persistance de perspectives peu favorables.