Alors que son crédit syndiqué arrivait à échéance en juin 2015, la Compagnie des Alpes a mis en place une nouvelle ligne bancaire, d’une durée pouvant atteindre sept ans. En parallèle, le groupe a levé 100 millions d’euros sur 10 ans dans le cadre d’un euro-PP.
«Les premières sollicitations des banques pour réaliser un placement privé en euros remontaient à plus d’un an !» Face à cette insistance, et afin de profiter d’un environnement de taux bas, Victoire Aubry, directrice finances, risques et administration de la Compagnie des Alpes (678 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012/2013), a donc décidé d’effectuer un euro-PP obligataire inaugural. Le groupe, propriétaire de domaines skiables et de parcs de loisirs comme le Parc Astérix, a ainsi levé, le 7 mai dernier, 100 millions d’euros.
Des marges bancaires divisées par deux
Cette opération s’inscrit dans une stratégie globale, visant notamment à étendre la durée de la dette de la société. «Avec notre crédit syndiqué affichant une maturité juin 2015 et notre souche obligataire arrivant à échéance en 2017, la durée moyenne de notre dette était inférieure à deux ans, témoigne Victoire Aubry. Notre priorité consistait donc à l’allonger.»Une fois ses comptes 2013 arrêtés, le groupe s’est d’abord rapproché de ses banques, en février, afin de refinancer son prêt revolving. Souhaitant initialement mettre en place un financement compris entre 200 et 250 millions d’euros, la direction financière a finalement bouclé une ligne de 260 millions d’euros, en raison d’un niveau de sursouscription de deux fois. Les conditions obtenues sont en nette amélioration par rapport au précédent crédit de 250 millions d’euros sur cinq ans. «La commission de non-utilisation a été abaissée, tandis que nos marges ont été divisées par près de...