Option Droit & Affaires publie ses classements d’avocats spécialisés en private equity. L’occasion de faire le point sur le marché des conseils juridiques intervenant en la matière.
A voir le retour des LBO d’envergure au cours de l’année 2014, il serait aisé de penser que le marché français du private equity a retrouvé son dynamisme d’antan. En effet, les valorisations de certains actifs repris par les fonds ces derniers mois, à l’image de TDF pour 3,5 milliards d’euros ou de Vinci Park pour près de 2 milliards, ont retrouvé des sommets qui n’avaient plus été constatés depuis le début de la crise. Toutefois, la réalité du marché se révèle bien plus complexe. Si ces opérations ont atteint des montants si élevés, c’est essentiellement du fait de la rareté des actifs de qualité sur le marché, les investisseurs se livrant dès lors à une concurrence acharnée sur ces pépites. Car les sponsors ne souffrent pas de manque de liquidités, leurs collectes de fonds ayant été plus fructueuses en 2014 que les années précédentes, selon les chiffres de l’AFIC. Mais le goût retrouvé des investisseurs institutionnels pour le monde du private equity n’a pas profité à tous les fonds, certaines équipes n’arrivant plus à convaincre les LPs quand d’autres ont dépassé leur objectif sans difficulté. De quoi inciter Bpifrance, par la voix de son directeur général Nicolas Dufourcq, à réclamer la consolidation du marché des GPs français en vue de créer «des ETI de la gestion de fonds de capital investissement».
Pour les fonds en capacité d’investir, le recours à la dette est quasiment devenu une formalité. L’année 2014 a en effet été marquée par la disponibilité de tous les modes de financement pour les actifs de qualité, tirant logiquement les multiples d’acquisition vers le haut.