A l’instar des fonds de Place Novo, les principales initiatives lancées depuis 2012 pour proposer aux grosses PME et ETI des solutions de financement non bancaire poursuivent leur développement. D’autres dispositifs devraient prochainement sortir, à destination notamment d’emprunteurs de taille plus réduite.
Après les Euro-PP, les fonds Micado ou encore les véhicules de Place Novo, les PME et les ETI françaises à la recherche de crédits vont vraisemblablement devoir se familiariser avec d’autres appellations de ce type. Initié depuis maintenant près de trois ans, le mouvement de désintermédiation bancaire à destination de cette catégorie d’entreprises serait, selon les spécialistes, en pleine accélération. «Depuis deux ans, nous basculons dans un environnement nouveau, dans lequel les investisseurs occupent un rôle de plus en plus central dans le financement de l’économie, notamment des sociétés de taille moyenne et intermédiaire», constate Thierry Giami, conseiller au sein de la direction générale de la Caisse des dépôts. Au cours de cette période, une centaine de sociétés hexagonales, dont le chiffre d’affaires va de 25 millions d’euros à quelques milliards, sont en effet parvenues à lever plus de 10 milliards d’euros auprès d’investisseurs. «Face au succès des initiatives récentes, d’autres vont bientôt voir le jour», prévient ainsi Thierry Giami. Certains de ces projets devraient même profiter à un spectre plus large d’emprunteurs.
Un nécessaire travail de pédagogie
A l’origine, il n’était pourtant pas assuré que les PME-ETI puissent aussi rapidement élargir leurs sources de financement, jusqu’alors exclusivement bancaires, en faisant appel aux marchés. Une incertitude planait d’abord sur le niveau de la demande. Les financements non bancaires sont en effet traditionnellement plus onéreux que les crédits...