L’intelligence artificielle (IA) s’installe peu à peu dans le paysage des directions financières d’entreprises en France. Habituée de longue date à manipuler de gros volumes de données chiffrées, la fonction finance utilise en priorité cette technologie pour améliorer la qualité de la data et mieux piloter la performance. Toutefois, l’arrivée de l’IA impose aux professionnels du chiffre de garder la main sur la transparence et la traçabilité de la donnée.
En 2025, l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) se renforce dans la fonction finance. Dans une récente étude , le cabinet KPMG a interrogé les dirigeants et membres de comité exécutifs en charge de l'information financière dans 1 800 entreprises à travers le monde. Parmi les sondés français au sein de cet échantillon, trois directeurs administratifs et financiers (DAF) sur quatre utilisent déjà cette technologie à divers degrés. En effet, l’IA permet de traiter les flux massifs de data. Or la fonction finance produit une très grande quantité de données chiffrées qui sont nécessaires à la gestion des flux de trésorerie. « La dématérialisation permet de récupérer des volumes importants de données structurées, explique Romain Faivre d’Arcier, associé expertise transformation et excellence de la fonction finance au sein du cabinet Axys. Reste pour l’entreprise à imaginer comment s’appuyer sur l’IA afin de répondre à des enjeux réglementaires de sécurité, comme la lutte contre la fraude, mais aussi afin de professionnaliser l’analyse de l’activité et les projections » (voir encadré). L’intégration de l’IA répond donc en priorité à un double objectif, réduire les risques opérationnels et améliorer la qualité des données afin de mieux piloter la performance.
Optimiser la donnée pour mieux piloter la performance
Cette amélioration des données permet un renforcement de l’audit et des contrôles internes, pour lesquels l’IA représente un réel bond en avant. En effet, cette technologie permet de passer de l’échantillonnage de...