Dans un arrêt du 19 mai, la cour d’appel de Paris a jugé que l’ex-directeur financier de Vivendi Universal, Guillaume Hannezo, n’était pas coupable de fausse information financière concernant les exercices 2001 et 2002.
«La dette c’est quand même fait pour être remboursé, on fait comment quand on dégage des cash-flows négatifs […] et qu’on n’arrête pas d’acheter parce qu’on ne sait pas regarder, et que vendre est une torture, comme pour un collectionneur ?» Ce mail, daté du 1er mars 2002, est signé Guillaume Hannezo. Il est adressé à son président, Jean-Marie Messier. C’est sur ce ton plutôt vif que l’ancien directeur financier de Vivendi Universal (VU) avait l’habitude de parler à son président à l’époque. Une indépendance qui ne l’a pas empêché de se retrouver poursuivi aux cotés de Jean-Marie Messier pour diffusion de fausse information financière pour une série de communiqués de presse et d’annonces publiés en 2001 et 2002 par VU. Le 21 janvier 2011, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à quinze mois de prison avec sursis et 850 000 euros d’amende, tandis que Jean-Marie Messier écopait de trois ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende. Leur recours a été examiné par la cour d’appel de Paris au mois de novembre dernier.
Pas de fausse information dans le dossier
Lors des débats, l’avocat général s’est ému dans ses observations que Guillaume Hannezo ait pu être poursuivi comme auteur principal du délit de diffusion de fausse information financière alors qu’il n’était pas mandataire social. L’argument a fait mouche puisque la cour, dans son arrêt du 19 mai, a décidé de le relaxer de ce chef d’accusation. Certes, elle a estimé qu’il n’y avait pas eu de fausse information dans ce dossier, de sorte qu’elle a aussi...