Les prêts dits « à impact », qui permettent aux emprunteurs de lier le coût de leur crédit à l’atteinte d’objectifs RSE, ne sont plus de l’apanage du secteur privé. La Métropole et la ville de Bordeaux viennent ainsi d’obtenir deux financements de cette nature pour un total de 50 millions d’euros.
Déjà investie sur le plan de la transition énergétique, notamment depuis l’élection de son maire écologiste Pierre Hurmic en juin dernier, la ville de Bordeaux a décidé, conjointement à sa Métropole, de lier sujets RSE et finance. Les 28 communes qui composent cette agglomération viennent en effet de souscrire ensemble un prêt à impact de 40 millions d’euros. De son côté, la ville de Bordeaux a obtenu un montant de 10 millions d’euros. Une façon pour ces cités girondines de rendre leurs actions plus concrètes. « Nous souhaitions mettre en adéquation nos ambitions environnementales et sociales avec des objectifs chiffrés, en mesurant nos progrès sur les sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance, explique Véronique Ferreira, vice-présidente chargée des finances à Bordeaux Métropole. Ce prêt n’est pas qu’un symbole politique, il force à l’exemplarité. »
Un bonus/malus de 4 points de baseConcrètement, fin 2020, la Métropole de Bordeaux a souscrit un emprunt global de 210 millions d’euros auprès de différentes banques (Banque Postale et BEI essentiellement) dont 40 millions d’euros de prêt à impact auprès d’Arkea baptisé PACT. « Chaque année, à l’issue du vote de notre budget annuel, nous souscrivons un emprunt afin de financer nos principaux investissements, précise Véronique Ferreira. Cette année, nous avons choisi pour la première fois de souscrire un prêt vert. Celui-ci est rattaché à notre budget annexe sur les transports et servira notamment à financer nos aménagements urbains en lien avec la mobilité ».