Le récent changement de gouvernement est censé donner un coup d’accélérateur à l’économie française, pour la faire sortir d’une crise de confiance débouchant sur une situation de stagnation prolongée. Cela va-t-il fonctionner ? Il est trop tôt pour le dire.
Le récent changement de gouvernement est censé donner un coup d’accélérateur à l’économie française, pour la faire sortir d’une crise de confiance débouchant sur une situation de stagnation prolongée. Cela va-t-il fonctionner ? Il est trop tôt pour le dire. Pour autant, il est important de garder en mémoire le caractère structurel du marasme économique qui semble s’installer depuis de nombreux trimestres dans l’Hexagone. En effet, dans des économies reposant autant sur la consommation des ménages (les dépenses des ménages représentent en moyenne 60% du PIB dans les pays de l’OCDE), il faut comprendre que le vieillissement en cours de la population empêchera le pays de retrouver le rythme d’expansion qu’il a connu au cours des trois dernières décennies. Conscientes de ces freins naturels, les entreprises s’adaptent, en adoptant une politique conservatrice et en délaissant des investissements qu’ils auront du mal à rentabiliser au regard de la faiblesse de la demande.
C’est ce que confirme, mois après mois, notre sondage : l’investissement tout comme le recrutement n’ont jamais été aussi bas en termes de sujets de préoccupation des entreprises sondées, avec respectivement 2,8% et 3,8% d’entre elles annonçant se soucier de ces thématiques. Preuve du manque de visibilité des entreprises, la réduction des effectifs redevient quant à elle un sujet d’actualité pour 7% d’entre elles, contre 2% le mois précédent. C’est donc plus la situation à venir que les entreprises craignent que...