A partir de novembre prochain, les banques internationales vont progressivement adopter une nouvelle norme qui, dans le cadre des virements transfrontaliers de leurs clients, permettra à ces derniers d’intégrer davantage d’informations dans l’ordre de paiement. Pour les directions financières, cette innovation va notamment faciliter les tâches de réconciliation comptable.
Le champ du cash management n’échappe pas au déferlement de normes en tous genres. A compter de novembre prochain, les banques internationales devront en effet initier le processus de migration vers un énième standard, l’ISO 20022. Si celui-ci les concerne en premier lieu, il est appelé « à révolutionner l’expérience de leurs clients en matière de paiement transfrontalier », prévient Thierry Chilosi, head of business development pour l’Europe chez Swift. Rien de moins !
Des bases de données clients à actualiser
Un autre chantier guette les ETI et les grands groupes, en lien cette fois-ci avec les nouvelles réglementations internationales visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. « Dans le cadre de celles-ci, l’usage d’une adresse postale structurée dans les ordres de paiement sera imposé dès novembre 2022 pour les donneurs d’ordres initiaux et les bénéficiaires finaux (“ultimates”), indique Michel Argouges, directeur d’activité cash management au sein du cabinet de conseil Syrtals. De plus, son usage est aussi fortement recommandé pour les donneurs d’ordres et les bénéficiaires dans les informations à véhiculer dans les flux de paiements. A défaut de le faire, la transaction pourra faire l’objet d’un rejet par l’établissement bancaire. »
Les données exigées ne sont certes en rien complexes, puisqu’il s’agit notamment du prénom, du nom et l’adresse postale du destinataire des fonds. Toutefois, celles-ci ne sont pas toujours intégrées, ou correctement structurées, au sein des ERP. Le trésorier d’une ETI industrielle le confirme : près d’un tiers des données de sa base clients sont aujourd’hui incomplètes !