Peu de PME et d’ETI françaises utilisent actuellement l’affacturage. Quant à celles qui recourent à ce mode de financement, elles s’estiment dans l’ensemble satisfaites de ce dispositif, même si des marges d’amélioration demeurent.
Même s’il enregistre une croissance continue depuis six ans, l’affacturage peine toujours à s’imposer chez les PME-ETI. Tel est le constat qui ressort d’une étude menée par Option Finance, en partenariat avec la société de courtage en affacturage AU Group auprès de 302 entreprises françaises (voir encadré).
Un recours plus marqué dans l’industrie
En effet, ce mode de financement ne figure qu’en troisième position des techniques de cession de créances utilisées par cette catégorie de société : il n’a été utilisé au cours des deux dernières années que par 27 % des répondants, devancé de peu par la loi Dailly (28 %), mais loin derrière l’escompte en compte (52 %). Un phénomène qui s’explique principalement par le fait que ce dernier moyen de financement, qui correspond à une cession de créance client spécifique parmi l’ensemble des factures disponibles, est plus facilement accessible. «Le recours à l’escompte en compte est plus répandu car il s’agit d’une solution proposée directement à la PME-ETI par sa banque lorsque la mobilisation de créances est envisagée», explique Matthieu Arnoux, courtier chez AU Group. L’affacturage, quant à lui, nécessite de s’adresser à un factor – indépendant ou filiale de banque commerciale – et d’engager une démarche d’analyse plus poussée de son risque client.
En outre, l’affacturage parvient difficilement à élargir sa base d’utilisateurs sur le plan sectoriel. A ce jour, il demeure encore principalement utilisé par les entreprises du secteur de l’industrie, qui représentent 57 % des...