Encore assez méconnu, l’affacturage inversé ne représente que 5 % environ du marché de l’affacturage en France. Jugée peu coûteuse et simple à mettre en œuvre, cette solution convainc pourtant ses utilisateurs, qu’il s’agisse des donneurs d’ordres ou de leurs fournisseurs.
S’il n’existe pas de chiffres officiels sur la taille du marché de l’affacturage inversé (reverse factoring) en France, la profession estime qu’elle est comprise dans une fourchette allant de 15 et 30 milliards d’euros environ. Un montant certes non négligeable mais qui, rapporté au poids de ce mode de financement dans d’autres pays européens, apparaît encore très faible. «L’affacturage inversé, diligenté par le donneur d’ordres et non par le fournisseur comme dans l’affacturage classique, représente ainsi environ 5 % du marché global de l’affacturage en France, contre près de 30 % chez nos voisins espagnols ou portugais», compare Sarah Roussel, directrice générale de BNP Paribas Factor. En dépit du développement du reverse factoring dit «collaboratif», qui offre aux utilisateurs davantage de flexibilité (voir encadré), ce mode de financement peine encore à percer. «Le système reste encore trop méconnu, déplore Sarah Roussel. Il offre pourtant une réelle valeur ajoutée aux fournisseurs comme aux donneurs d’ordres.» Un constat que tendent à confirmer les divers retours d’expérience.
Une plus grande sécurisation du poste fournisseurs
D’abord, l’affacturage inversé permet de l’avis général de répondre à des problématiques majeures. C’est le cas pour les donneurs d’ordres, qui y voient un moyen de limiter le risque de fraude et de sécuriser leur chaîne d’approvisionnement. «Nous comptons de nombreux fournisseurs parmi lesquels un certain nombre sont stratégiques pour notre activité, précise ainsi Pierre Jossier, responsable...