Depuis le début de l’année 2014, l’AMF tente de tisser des liens plus serrés avec les PME et les ETI françaises cotées. Un nouveau dialogue qui prend notamment la forme de rencontres avec les dirigeants, et d’ateliers pédagogiques.
«Jusqu’à cette année, notre relation avec l’AMF se limitait à des dépôts de dossiers et des échanges de courriers, se souvient Guillaume Robin, président de Middlenext et PDG de Thermador Groupe.Le personnel de la direction des émetteurs évitait les contacts “physiques” avec les entreprises sous prétexte de garder l’indépendance du son jugement.» Une attitude distante à l’égard des PME et ETI cotées, à laquelle le régulateur tente de mettre fin depuis un an, dans le cadre de son plan stratégique 2013-2016. «Nous avons décidé de retravailler la relation que nous entretenions avec elles, afin de mieux les accompagner au cours de leur vie boursière», explique Etienne Cunin, responsable des PME-ETI à l’AMF. Cette préoccupation est justifiée, car même si ces entreprises ne représentent que 5 % de la capitalisation boursière de Paris, elles ont réalisé tout de même 73 % des opérations de levées de fonds sur la place depuis 2010.
Entretenir une relation plus active
Pour se montrer plus accessibles, les responsables des émetteurs de l’AMF vont désormais à la rencontre des dirigeants d’entreprises, sur leur site, en dehors de tout cadre d’opération financière. Une occasion de mieux connaître leur activité, qui est souvent difficile à appréhender pleinement en lisant uniquement leur document de référence, mais également de prendre conscience des difficultés de ces entreprises pour se conformer à la législation boursière. «Nous avons constaté, par exemple, que ces sociétés ne disposent pas du temps ni des effectifs...