L’audit est un métier contraignant mais gérable pour les femmes, à condition de savoir s’organiser. La solution pourrait venir de la digitalisation !
L’audit se féminise. En tout cas à la base, car au fur et à mesure que l’on grimpe les échelons, les talents féminins s’évaporent. Chez Ernst&Young on affiche 20 % d’associées en France, ce qui correspond à peu près à la moyenne dans les cabinets, tandis que du côté de PwC on se vante d’en avoir 23 %. D’une manière générale, les embauches sont équilibrées, c’est ensuite que ça se complique. Faut-il en déduire que le métier est difficile pour une femme ? «L’audit est une profession aux horaires exigeants, qui impose des déplacements, ainsi que la nécessité de développer une clientèle ; autant de contraintes qui compliquent la vie mais ne sont pas insurmontables, confie Brigitte Dubois, PDG d’Exco Loire.Et puis le temps durant lequel il faut concilier vie familiale et accession à des fonctions à responsabilité dure dix ans sur une carrière de quarante ans.» C’est donc sur cette période qu’il faut concentrer les efforts. «Le tout est de parvenir à faire accepter une organisation un peu nouvelle en misant sur la compétence et la confiance : oui, le travail sera fait, mais dans un timing que nous allons respecter ensemble», explique Marie-Cécile Moinier, associée BM&A. J’ai été recrutée par BM&A alors que j’étais enceinte et sur le point d’accoucher, parce que l’associé qui m’a embauchée avait confiance. Cela se met en place dans le temps.»
Le développement du e-working
Pour résoudre la question de la maternité, qui est la principale difficulté pratique, les firmes internationales concentrent leurs efforts sur...