Cherchant à promouvoir la diffusion de bonnes pratiques en matière de gouvernance au sein des sociétés cotées, le code Afep-Medef a fait l’objet en début d’année d’une mise à jour. Celle-ci vise à une meilleure prise en compte de la place des femmes dans le top management.
Le 30 janvier dernier, l’Afep et le Medef ont opéré un toilettage du code de gouvernance des grandes sociétés cotées. Objectif : favoriser une plus grande féminisation des instances dirigeantes des entreprises. Cette récente mise à jour vise notamment à rendre la mixité obligatoire au sein des comités exécutifs et des comités de directions, et plus largement de l’encadrement supérieur. Elle fait suite au rapport du Haut comité à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) de décembre dernier, qui recommande, aux entreprises cotées et non cotées d’au moins 250 salariés et dont le chiffre d’affaires est supérieur à 50 millions d’euros, d’atteindre un quota de 20 % de femmes dans les comités exécutifs d’ici 2022 et de 40 % d’ici 2024. «Le pourcentage de femmes dans les instances dirigeantes est relativement faible : seulement 20 % pour le CAC 40, 19 % pour le SBF 120, ce résultat n’est pas satisfaisant, regrette-t-on au Medef. Avec la révision du code, nous souhaitons donner une nouvelle impulsion.»
Dès sa création officielle en 2009 (des recommandations sont publiées depuis 1995), le code Afep-Medef s’est attelé à sensibiliser les sociétés sur cette problématique. «Appliqué aujourd’hui par 179 entreprises, le code joue un rôle clé dans l’évolution et l’amélioration des pratiques de bonne gouvernance, constitue un référentiel pour les sociétés cotées et répond aux attentes des investisseurs et du public» indique le Medef.
Une grande révision du code Afep-Medef, introduisant définitivement ces exigences de non-discrimination et de diversité, est attendue en fin d’année.
Pas de quotas mais une application du name and shame
«Désormais, sur proposition de la direction générale,...