En 2024, le secteur de la finance participative en France a fêté les 10 ans de son statut spécifique. Pour les plateformes de crowdfunding, c’est la fin d’un cycle de forte croissance soutenu par les besoins de financement du marché immobilier. 2025 devrait être l’année de la spécialisation et de la concentration des plateformes.
Le modèle de la finance participative (crowdfunding en anglais) battrait-il de l’aile ? En effet, la collecte totale en France a été limitée à 1,73 milliard d’euros en 2024, soit un recul de 17,1 % par rapport à 2023 et de 26 % par rapport à 2022, selon les données du baromètre du crowdfunding en France 2024 réalisé par Forvis Mazars pour France FinTech. « Le crowdfunding vient de fêter ses 10 ans en octobre dernier, le secteur est arrivé au terme d’un premier cycle, estime Bertrand Desportes, associé au sein du groupe Forvis Mazars. Mais pour conserver la confiance des investisseurs, il doit faire évoluer son modèle. » En une décennie, le crowdfunding s’est installé dans paysage financier français. Le décret d’application du 16 septembre 2014 avait déjà introduit un statut spécifique pour les plateformes de financement participatif, les conseillers en investissements participatifs (CIP) et les intermédiaires en financement participatif (IFP). Par la suite, la loi Pacte a élargi les possibilités de financement et rehaussé les plafonds de collecte en 2019. Aujourd’hui, la majorité des projets sont financés à travers des prêts (plus d’1 milliard d’euros en prêts obligataires et 294,3 millions d’euros en prêts rémunérés en 2024) et dans une moindre mesure par des investissements (201,6 millions d’euros en capital et royalties). Toutefois, la prépondérance du sous-jacent immobilier pose de nouveaux défis.
À lire aussi
En effet, l’immobilier a drainé 49,7 % de la collecte en crowdfunding en...