Même si l’accès au marché des green bonds reste principalement réservé aux ETI et aux grands groupes, les start-ups et les PME disposent également de solutions d’emprunt «vertes». Alors que les premières recourent de plus en plus au crowdfunding, les secondes peuvent aussi se positionner sur le marché Euro-PP.
En avril dernier, la France s’est dotée d’un label «Financement participatif pour la croissance verte». Ce dernier, qui permet aux plateformes de crowdfunding de démontrer le caractère «durable» de projets de financement, s’inscrit dans une tendance plus globale : l’an dernier, 11,5 millions d’euros ont été investis dans des projets liés aux énergies renouvelables (construction de parc éoliens…) par le biais du crowdfunding, selon une étude récente du site Internet GreenUnivers et de Financement Participatif France (FPF). Un montant certes limité mais qui a été multiplié par quatre en seulement deux ans !
Cette tendance a été portée à la fois par des plateformes spécialisées (Lumo, Enerfip, Lendosphere, etc.) et par d’autres généralistes (Wiseed, Lendopolis, etc.).«Nous permettons d’investir en fonds propres dans de jeunes sociétés innovantes dans ce domaine, ainsi que de souscrire, depuis l’an dernier, des obligations destinées à construire des infrastructures d’énergies renouvelables, illustre Stéphanie Savel, présidente de Wiseed.Signe révélateur du fort intérêt de notre communauté d’investisseurs pour ces thématiques, environ 60 % de nos encours globaux portent désormais sur ce type de projets.»
Pour les entreprises «vertes», le crowdfunding présente plusieurs intérêts. D’abord, elles peuvent récolter par ce biais jusqu’à 2 millions d’euros en seulement quelques semaines. Ensuite, elles limitent potentiellement le risque d’exécution de leurs projets industriels. «Une...