En octobre dernier, Bpifrance lançait Entreprises 1, son premier fonds de capital-investissement ouvert aux particuliers et dédié au financement de start-up et PME françaises. L’institution vient d’en clore la souscription. Quel bilan dressez-vous de l’initiative ?
Au travers de celle-ci, nous nous étions fixé comme but de favoriser l’accès des particuliers à l’investissement dans le non-coté qui, dans notre pays, est encore presque exclusivement réservé aux investisseurs institutionnels ou fortunés. Le contexte s’y prêtait particulièrement puisque, à cette date, les ménages français avaient accumulé quelque 50 milliards d’euros d’épargne en raison de la pandémie. De ce point de vue, l’opération est un grand succès. En effet, nous avons réussi à atteindre notre objectif de collecte de 95 millions d’euros en moins de six mois. A ce jour, la création d’un tel véhicule par une institution publique reste, de surcroît, une démarche totalement inédite en Europe. Il est un peu tôt pour établir un bilan chiffré et détaillé de cette initiative, car nous n’avons pas encore compilé toutes les données relatives aux investissements. Nous livrerons notre analyse dans les prochaines semaines.
Comment expliquez-vous ce succès ?
Il tient d’abord aux caractéristiques intrinsèques du véhicule. Celui-ci est constitué de 5 % du portefeuille de fonds partenaires dans lequel Bpifrance a investi sur fonds propres entre 2005 et 2016. Les particuliers qui ont investi dans Bpifrance Entreprises 1 ont donc eu accès à ce portefeuille. Le...