Régis Massicard, responsable produits paiements non-cartes & e-/m- banking chez Worldline (filiale d’Atos) nous détaille les enjeux actuels et futurs du SEPA
Quelle est actuellement la préoccupation majeure des entreprises ?
Régis Massicard : Beaucoup s’attendaient à ce que la date limite et obligatoire, fixée au 1er février 2014 pour la migration vers les moyens de paiement SEPA, soit différée. Or cela ne s’est pas produit. Aujourd’hui, nombreuses sont celles qui sont encore dans une phase d’implémentation, relativement simple pour le SCT (virement européen), mais bien plus complexe pour le SDD (prélèvement européen). Ce dernier engendre une certaine inquiétude car il diffère grandement du prélèvement français actuel. La gestion des mandats SEPA est au centre des préoccupations des créanciers car elle a un impact sur de nombreux processus, et notamment sur la relation avec les clients. Dans le contexte de crise actuel, le SEPA a généralement été perçu comme une contrainte réglementaire, les entreprises n’arrivaient pas à trouver un ROI sur le projet. Mais les retours des premiers acteurs qui l’ont déjà adopté mettent en avant ses avantages. Le développement de l’activité au sein de la zone euro est facilité. La standardisation des processus et formats de paiement facilite l’optimisation de leurs relations bancaires par les entreprises.
A moins de trois mois de l’échéance du 1er février 2014, quelle solution proposez-vous pour les retardataires ?
Régis Massicard : Nous proposons une offre d’implémentation SEPA accélérée et simplifiée qui permet, grâce à un accompagnement étroit des utilisateurs, de mener à bien un projet de mise en œuvre SEPA en cinq à six semaines maximum, souvent moins. Le projet consistant à répondre à la réglementation européenne est mené à bien. Ceci évite ainsi tout risque...