Comme les grands groupes, les PME utilisent de plus en plus les dispositifs d’épargne salariale pour mieux motiver leurs salariés. Toutefois, ces mécanismes peinent, en raison notamment de leur rigidité, à convaincre les plus petites d’entre elles.
L’intention du gouvernement est claire : en faisant passer le forfait social de 20 % à 8 % pour les PME qui créent un accord d’intéressement ou de participation, la loi Macron vise directement à développer les différents dispositifs d’épargne salariale chez ces entreprises. Il faut dire que par rapport aux grands groupes, ces dernières sont largement sous-équipées en la matière : selon une étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) de juillet 2014, en 2012, seulement 17 % des salariés d’entreprises de moins de 50 salariés avaient accès à au moins un de ces dispositifs. Dans les entreprises de plus de 500 salariés, ce taux était de 93 %. Un déséquilibre causé par un manque de lisibilité et de stabilité de ces dispositifs (voir ci-contre). «Pourtant, ces derniers offrent des avantages indéniables aux petites entreprises», affirme Olivier de Fontenay, associé au sein de la société Eres, spécialisée en épargne salariale, retraite et actionnariat salarié.
Un avantage concurrentiel en termes de ressources humaines
Ainsi, la mise en place d’accords d’intéressement permet à ces entreprises d’être plus compétitives pour attirer les talents à l’embauche. «Les candidats à qui nous faisons passer un entretien, et qui ont déjà travaillé dans des grandes entreprises, sont très familiers des dispositifs d’intéressement, de participation et d’épargne salariale, explique Emmanuel Charlet, directeur associé de Fidexi, société spécialisée dans les solutions d’investissement immobilier (16 millions...