Les collectivités locales, notamment les régions, ont fortement augmenté leurs émissions en 2020, pour financer leurs interventions face à la crise Covid. Même si le volume sera sans doute inférieur en 2021, la tendance reste positive.
Entre l’emprunt bancaire et l’appel au marché, les collectivités locales optent de plus en plus souvent pour le second terme de l’alternative. En 2020, elles ont émis des obligations pour un montant total de 4 milliards d’euros, soit 54 % de plus que le précédent « record » enregistré en 2015. Ces 4 milliards d’euros sont à comparer à un volume global emprunté par les collectivités (auprès des banques comme des marchés) d’une vingtaine de milliards en 2020. 137 émissions ont été enregistrées, contre moins de 60 pour chacune des quatre années précédentes.
La forte progression enregistrée est liée à la crise Covid, qui a poussé les régions, notamment, à multiplier les aides aux entreprises (via une participation au fonds de solidarité mis en place par l’Etat ou des prêts et avances directs), qu’elles ont financées par émission obligataire. Le record de 2020 ne sera sans doute pas battu ni même atteint en 2021, mais la tendance reste positive. Sur les huit premiers mois de l’année, les émissions cumulées sont de 2,16 milliards, soit un montant inférieur de 5 % seulement à celui de la même période de 2020.
Toujours plus vert
La région Ile-de-France a été pionnière dans le domaine des obligations vertes, émettant des obligations green/sustainable dès 2012. « Qu’il s’agisse de financer la construction ou la rénovation de lycées (à la charge des régions) ou de collèges (départements), ces travaux peuvent facilement faire l’objet d’une émission dans la catégorie “sustainable” », souligne Jérôme Pellet....