Soucieuses de conclure des opérations dans un contexte de fort déséquilibre entre l’offre et la demande de crédits, les banques se montrent extrêmement conciliantes vis-à-vis de leurs clients. Cette tendance, qui bénéficie principalement aux grands groupes, se traduit notamment par une baisse des commissions et des marges.
Banques recherchent clients désespérément… Pour un grand nombre d’établissements européens, les lendemains de «deleveraging» se révèlent compliqués. «Après avoir allégé leur bilan sous l’effet de la crise bancaire, de nombreuses banques se sont rendu compte qu’elles étaient peut-être allées trop loin et, surtout, qu’elles avaient besoin de percevoir des marges d’intérêt pour générer du produit net bancaire, constate Kevin Le Gallo, directeur au sein du département loan capital markets chez RBS. Dans la mesure où, en plus, elles regorgent actuellement de liquidités, la compétition bancaire est extrêmement disputée pour participer à des crédits syndiqués.»Cette situation concerne essentiellement les équipes crédit des banques de financement et d’investissement. Dès lors, elle profite surtout aux ETI et aux grands groupes.
Pour ces entreprises, les voyants sont d’autant plus au vert que les banques déplorent une faible demande. «Même si le marché du crédit syndiqué tant européen que français est plus dynamique qu’en début d’année, les volumes restent plus limités que ce que nous voudrions, témoigne Damien Lamoril, responsable de la syndication de crédits au sein de Société Générale CIB. Ce décalage entre l’offre et la demande s’explique notamment par l’atonie du marché des fusions-acquisitions, qui tend à limiter nos opérations principalement à des refinancements de lignes de back-up.»
Dans ce contexte, les conditions offertes aux emprunteurs se sont ...