Après une année 2013 marquée par une nette hausse des montants levés par les groupes français tant auprès de syndicats bancaires que sur le marché obligataire, la dynamique est restée inchangée au premier trimestre 2014. Les entreprises continuent de profiter de conditions de financement attractives, avec des niveaux de rémunération qui retrouvent leurs niveaux d’avant-crise.
Syndication de crédit – Les marges et les commissions continuent de baisser
Le rebond du marché français des crédits syndiqués n’aura finalement été qu’éphémère. Après une hausse des volumes de 30 % sur un an en 2013, ces derniers ont en effet reculé, au premier trimestre, de 30 % par rapport à la même période de l’année dernière. Pas de quoi cependant inquiéter les banquiers. «Avec des volumes d’environ 20 milliards d’euros répartis sur une trentaine d’opérations, le bilan trimestriel est certes décevant, admet Damien Lamoril, responsable de la syndication de crédits au sein de Société Générale CIB. Pour autant, nous avons le sentiment que l’activité est aujourd’hui plus soutenue qu’il y a un an. A l’image des refinancements de GDF Suez (5 milliards d’euros) et de PSA (3 milliards d’euros), plusieurs dossiers importants vont être bouclés dans les prochains jours, ce qui devrait dynamiser les volumes du deuxième trimestre.»
A l’image de ces opérations, mais également de celles récemment réalisées par Vallourec et LVMH (voir tableau), la quasi-totalité de l’activité porte, comme c’est le cas depuis le début de la crise, sur des renouvellements de lignes de crédit arrivant à échéance. Cette tendance devrait durer pendant encore plusieurs mois. Alors que la plupart des banques de financement et d’investissement affichent à nouveau un vif appétit pour prêter, la demande globale de prêts est donc jugée largement insuffisante. Une situation qui profite directement aux emprunteurs. «Sous l’effet de ce décalage persistant entre l’offre et la demande, les...