Alors que le prêt garanti par l’Etat vient de fêter son premier anniversaire, les entreprises bénéficiaires doivent désormais choisir de le rembourser, de l’amortir ou de différer d’un an supplémentaire son amortissement. Un choix qui s’avère parfois compliqué compte tenu des incertitudes actuelles.
Le 25 mars 2020, moins de deux semaines après le début du premier confinement, le gouvernement lançait, conjointement avec les banques, les prêts garantis par l’Etat, dits « PGE ». Limités à 25 % du chiffre d’affaires de l’exercice précédent, ces financements, dont le coût a été fixé la première année à 0,25 % pour les PME jusqu’à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et à 0,5 % pour les plus grandes sociétés, arrivaient à point nommé. A l’époque, beaucoup d’entreprises risquaient de se trouver à court de trésorerie en raison de l’arrêt de leur activité. Or, l’incertitude liée au contexte sanitaire et économique n’était pas de nature à inciter les banques à prendre des risques. L’exécutif a donc décidé de garantir 90 % du montant des PGE (80 % pour les entreprises de plus de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires ou de plus de 5 000 salariés et 70 % pour les groupes au-delà de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires). Très vite, ce dispositif a remporté un franc succès.
« Le recours au PGE a été très rapide, souligne Edouard Giry Deloison, directeur du Centre d’affaires régional Société Générale Seine Normandie. Deux tiers des PGE que nous avons octroyés ont été souscrits en avril et en mai, et 90 % à fin juillet. » Après l’été, l’intérêt pour cet outil s’est toutefois estompé. La majorité des entreprises qui avaient fait le choix de ne pas demander de PGE ne sont pas revenues sur leur décision, et très peu de sociétés ont décidé de solliciter un second PGE, dans le cas où le plafond n’était pas atteint.