Longtemps cantonnés aux grands groupes, les programmes de billets de trésorerie commencent à se multiplier au sein d’entreprises de taille plus réduite. La démocratisation de ce mode de financement, particulièrement attractif en termes de rémunération, reste toutefois freinée par la réglementation.
Vingt-huit ans après leur création, les billets de trésorerie retrouvent une seconde jeunesse auprès des entreprises. Ce mode de financement de court terme – les émissions affichent une maturité comprise entre un jour à un an – s’est longuement cantonné aux groupes de grandes tailles. Mais depuis plusieurs mois, il connaît un vif engouement auprès des ETI, qui cherchent de plus en plus à diversifi er leurs sources de fi nancement. Après Fromageries Bel et Iliad, en 2012, Bureau Veritas et Arkema viennent ainsi de mettre en place, à leur tour, un tel programme. Une tendance qui devrait se poursuivre car, d’après plusieurs spécialistes en financement des entreprises, d’autres entités seraient sur le point de recourir à cette source d’emprunt.
Le mode de financement de court terme le moins onéreux
Pendant longtemps, les ETI se sont peu intéressées au marché des billets de trésorerie car elles avaient l’habitude de financer leurs besoins de court terme auprès de leurs banques. Toutefois, la décision de ces dernières de limiter, depuis deux ans, la part des crédits dans leur bilan oblige cette catégorie d’entreprises à trouver de nouvelles sources de prêts, tant pour le court terme que pour le moyen-long terme. Présentant plusieurs avantages, les billets de trésorerie deviennent, dans ce contexte, un outil privilégié par les sociétés de taille intermédiaire. «Outre sa souplesse (voir encadré), cet instrument constitue le mode de financement de court terme le moins onéreux du marché», signalait Hervé Labbé, président de la commission...
