Même s’il enregistre toujours une forte croissance de son activité, le marché de l’affacturage fait l’objet d’une compétition exacerbée, renforcée par la percée des fintechs. Afin de s’adapter, les professionnels renforcent leurs offres et misent de plus en plus sur l’international.
Officiellement bouclée le 20 juillet dernier, l’acquisition des activités de leasing et d’affacturage de General Electric en France et en Allemagne par BFCM (Groupe Crédit Mutuel) vient bouleverser le secteur français de l’affacturage. Et pour cause : ce rapprochement donne naissance au leader national, avec près de 25 % de parts de marché. Un poids que BFCM cherche toutefois à relativiser. «Factofrance et CM-CIC Factor continueront à travailler en parallèle», assure Philippe Mutin, directeur général délégué de Factofrance. Mais pour les autres factors, la concurrence s’annonce d’autant plus rude que de nouveaux acteurs émergent, les fintechs, à l’instar de Finexkap, Creancio, Urica ou encore Aston iTrade.
Une solution rémunératrice dans un environnement de taux bas
A ce stade, ces évolutions n’inquiètent pas les affactureurs. D’abord, en ce qui concerne les fintechs, leur force de frappe reste encore limitée. «Pour le moment, les fintechs ne disposent pas encore de la même force de réseaux ni de la volumétrie de clientèle que les factors traditionnels», souligne Christophe Carles, directeur général de Natixis Factor. Ensuite, et surtout, le marché reste en forte croissance. Au premier semestre 2016, il a ainsi progressé de 11,5 % par rapport à la même période en 2015, selon l’Association française des sociétés financières.
«Nous sommes sur un marché qui réalise structurellement 10 % de croissance par an», constate Eugénie Aurange, directrice du développement des marchés de Crédit Agricole Leasing & Factoring. Outre les taux bas, qui...