Depuis le début de l’année, un nombre croissant de directeurs financiers ont entrepris de modifier leurs indicateurs de gestion. Une démarche qui vise principalement à identifier de nouveaux gisements d’économies, mais aussi à adapter leurs reportings à la «digitalisation» de l’économie.
C’est une petite rupture qui touche les reportings. Alors que les entreprises françaises ont eu tendance à multiplier les indicateurs de gestion durant ces cinq dernières années, afin de s’adapter au ralentissement économique et à la pression croissante sur leurs marges, les professionnels constatent actuellement une stabilisation globale de leur volume. «Cette année, nous ne constatons pas d’inflation en la matière : la plupart des directeurs financiers des structures de petite taille ont continué de consulter régulièrement entre une dizaine et une vingtaine de ces instruments de reporting en moyenne, tandis que ceux qui exercent au sein de grands groupes peuvent en scruter plusieurs dizaines, voire une centaine», indique Frédéric Doche, président du cabinet Décision Performance Conseil.
En revanche, l’utilisation de ces indicateurs a évolué. «Nous avons notamment observé que certaines entreprises, qui avaient jusqu’alors pour habitude de se comparer à leurs concurrentes une fois par an, effectuent désormais cette démarche une fois par trimestre, poursuit Frédéric Doche. Leur objectif est de disposer d’une vision régulièrement mise à jour de leur position sur le marché, dans un contexte macroéconomique encore difficile.» Surtout, selon plusieurs spécialistes, un nombre croissant d’entreprises ont entamé des processus de transformation de leurs indicateurs pour mieux correspondre à l’évolution de leurs activités et de leur gestion des risques.
Des outils reflétant la conjoncture économique
L’une des premières raisons...