Les indicateurs issus de la crise occupent toujours une place prépondérante dans les budgets des entreprises. Cependant, certaines d’entre elles choisissent désormais de mettre en place d’autres instruments de mesures plus spécifiques à leur activité et à leur environnement.
Depuis la réception des instructions budgétaires cet été, et jusqu’à leur présentation au conseil d’administration en décembre, les directions financières sont accaparées par l’élaboration du budget 2015. Un exercice en apparence immuable, mais qui évolue pourtant de manière subtile cette année, en raison des priorités de l’activité de chaque entreprise mais aussi des changements de contexte économique.
Une persistance des indicateurs de réduction des coûts
Certes, les indicateurs les plus utilisés dans le budget restent encore principalement hérités de la crise. Le contexte actuel de croissance quasi nulle nécessite en effet une vigilance continue de la part des contrôleurs de gestion sur la maîtrise des coûts fixes et variables.«En dehors de l’aéronautique qui affiche une bonne santé économique, la plupart des secteurs continuent de faire face à des problématiques de réduction des coûts, pointe Robert Cabezudo, associé de l’activité CFOA Advisory chez Kurt Salmon France. La baisse du chiffre d’affaires doit donc pouvoir se traduire au niveau des achats, les frais de personnels ou les coûts immobiliers par exemple.» Parmi les repères plus classiques de pilotage de la rentabilité (voir encadré), surgissent donc de nouveaux indicateurs plus spécifiques, comme le ratio de réactivité, par exemple, qui mesure la vitesse avec laquelle la structure des coûts variables de l’entreprise s’ajuste aux variations de son activité. Ces marqueurs sont d’autant plus suivis que beaucoup d’entreprises ont d..