Dans la continuité de 2014, les trois premiers mois de l’année ont été marqués par une forte hausse des volumes sur les marchés actions et obligataire français, respectivement portés par la hausse des valorisations et la baisse des taux. Deux phénomènes qui s’expliquent essentiellement par la politique ultra-accommodante de la BCE. Malgré ce contexte monétaire porteur, les entreprises se sont montrées peu actives en matière de fusions-acquisitions, affectant par ricochet l’activité de crédits syndiqués.
Marchés actions - Un trimestre porté par les cessions de blocs
Après un léger trou d’air fin 2014, marqué notamment par le report de l’introduction en Bourse de Spie, les marchés actions français sont repartis sur un rythme soutenu. Lors des trois premiers mois de l’année, 9 milliards d’euros ont en effet été levés ou placés sur le marché primaire et dans le cadre de cessions de blocs de titres, contre 2 milliards d’euros seulement un an plus tôt ! Un quasi quintuplement des volumes qui s’explique notamment par une augmentation constante des liquidités cherchant à être investies sur cette catégorie d’actifs. «Sous l’effet notamment du programme de rachat d’actifs de la BCE, les fonds actions européens ont collecté près de 140 milliards de dollars au premier trimestre, contre 80 milliards de dollars sur la même période de 2014», signale Thierry Olive, responsable mondial de l’activité equity capital markets chez BNP Paribas.
Les dynamiques sont cependant très hétérogènes selon les segments du marché actions.
Augmentations de capital
A l’exception des augmentations de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription de Foncière des Régions (255 millions d’euros) et de la société des Bains de mers de Monaco (220 millions d’euros), peu d’opérations de ce type ont été réalisées au premier trimestre. Bien que les volumes affichent une hausse sensible sur un an (+ 500 %, à près de 1 milliard d’euros), l’activité est restée assez décevante aux yeux des banquiers. «Nous espérions davantage de transactions, admet Thierry Olive. Toutefois, le marché des fusions-acquisitions est resté relativement calme, limitant de facto les opérations de...