Depuis le début de l’année, plusieurs entreprises ont eu recours à un type d’obligations convertibles encore peu développé en France, les «Ocabsa». Les directions financières y voient notamment l’intérêt de pouvoir lever du cash rapidement tout en renforçant ensuite leurs fonds propres à terme.
Depuis le début de l’année, plusieurs entreprises ont eu recours à un type d’obligations convertibles encore peu développé en France, les «Ocabsa». Les directions financières y voient notamment l’intérêt de pouvoir lever du cash rapidement tout en renforçant ensuite leurs fonds propres à terme.
Archos, Delta Drone, Visiomed Group, Global EcoPower… Toutes ces sociétés ont en commun d’avoir récemment utilisé un instrument peu courant pour se financer : des obligations convertibles en actions assorties de bons de souscription d’actions (Ocabsa). Un engouement tardif pour ce produit, utilisé depuis une vingtaine d’années aux Etats-Unis. «Près d’une dizaine d’opérations de ce type se sont déroulées depuis l’été 2014, alors qu’elles se comptaient sur les doigts d’une main ces dernières années, indique Didier Duhem, président-directeur général de la société de conseil en investissement Europe Offering. Les entreprises françaises semblent découvrir les vertus de cet outil.»
Ce produit structuré combine à la fois des obligations convertibles en actions (les OCA) et des bons de souscription d’actions (les BSA). Emis conjointement, en une seule ou en plusieurs tranches, ces titres sont ensuite «séparés» afin de répondre à deux objectifs bien distincts. Les OCA permettent à l’entreprise de dégager rapidement du cash car elles sont payées par l’investisseur dès leur émission. Pour leur part, les BSA donnent à la société la possibilité de renforcer ses fonds propres au fur et à mesure de leur exercice par leur porteur.