Les PME doivent adopter d’urgence le virement et le prélèvement SEPA si elles ne veulent pas être pénalisées. Les banques ont mis en place des outils pour les aider.
Les petites et moyennes entreprises sont loin, très loin d’être prêtes pour le SEPA. Nombre de dirigeants de PME ne savent même pas ce que sont le virement et le prélèvement européens qui entrent en vigueur le 1er février prochain. 55,8 % d’entre eux ont indiqué ne pas connaître ces moyens de paiement, dans une enquête réalisée par la CGPME auprès de 247 de ses adhérents fin août. Quant à ceux qui connaissent le virement SEPA, 48,7 % d’entre eux ont déclaré qu’ils n’avaient pas encore planifié la migration de leur entreprise vers ce moyen de paiement.
Pourquoi un tel retard ? «Les PME ont eu d’autres priorités avec la crise. Alors que leurs taux de marge sont tombés au plus bas depuis 1985, les dirigeants des petites entreprises s’inquiètent parfois pour leur existence même», explique Bernard Cohen-Hadad, représentant de la CGPME au Comité national SEPA. Souvent cantonnée à des spécialistes, la communication menée sur le sujet n’est pas, non plus, parvenue jusqu’à elles. «La campagne de communication sur le SEPA n’a pas réussi à toucher un grand nombre d’entreprises. Les moyens choisis, notamment par Internet, se sont avérés inefficaces», déplore Hervé Postic, directeur général de la société de conseil UTSIT. Leurs banquiers ont également tardé à les appeler pour leur en parler de vive voix, de même que les éditeurs de logiciels. Cependant, l’urgence est désormais de mise.
Pour tenter de les alerter, Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances et Christian...