Alors que les marchés demandent toujours plus de visibilité aux entreprises, certaines d’entre elles préfèrent, par prudence, limiter leur communication de prévisions annuelles de résultats. L’embellie économique des derniers mois pourrait toutefois relancer la publication de perspectives chiffrées.
«Sur la base des conditions de marché actuelles, le groupe vise pour 2014 0,4 à de la marge d’Ebitda ajusté par rapport au niveau pro forma 2013.» S’il s’était contenté, l’année dernière, d’informations purement qualitatives, Schneider Electric a donné une prévision de marge chiffrée, lors de la communication de ses résultats annuels 0,8 point d’amélioration 2013, le 20 février dernier. Au même moment, d’autres sociétés cotées se sont également risquées à communiquer à nouveau des résultats prévisionnels aux marchés. «Plusieurs grands groupes du CAC 40 se sont engagés avec plus de précisions dans leurs perspectives de chiffre d’affaires ou de résultat net pour 2014», remarque ainsi Alban Eyssette, associé de la société de conseil financier Ricol Lasteyrie Corporate Finance. Parmi eux, Essilor ou Atos ont notamment présenté une fourchette affinée de marge opérationnelle pour 2014, tandis que Lafarge ajoutait un objectif chiffré de génération d’Ebitda.
«L’amélioration de la situation économique aux Etats-Unis, de la visibilité en Europe et la levée de certaines incertitudes dans les pays émergents ont aidé les entreprises à produire des perspectives financières plus détaillées», ajoute Didier Laurens, président de la commission évaluation de la Société française des analystes financiers (SFAF). Cette tendance, si elle se confirme, viendra rompre avec les pratiques de communication financière constatées ces derniers temps. Depuis cinq ans, les entreprises du CAC 40 rechignent en...