«L'AFTE élargira le spectre de ses formations pour tenir compte des évolutions du terrain.»
Vous venez d’être élue à la présidence de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE) pour un mandat d’un an. Quelles sont vos ambitions pour celle-ci ?
Ma priorité sera de veiller à la réalisation des trois missions de l’association : accompagner nos adhérents au gré des transformations de leur métier, développer la transmission de l’expertise en proposant, via notre centre de formation ou la publication de nos cahiers techniques, des enseignements toujours plus ancrés dans le réel, et promouvoir les intérêts de la profession auprès des parties prenantes, en particulier les banques, les pouvoirs publics et les organismes de régulation. En résumé, notre association doit rester avant tout un lieu de rencontres et d’échanges.
Quelles sont les principales évolutions auxquelles font face aujourd’hui les trésoriers ?
Les trésoriers évoluent dans un environnement de plus en plus bouleversé. Ces transformations relèvent d’abord de l’environnement international. La question du Brexit et du maintien éventuel outre-Manche des opérations de compensation en euros jette un voile d’ombre sur la sécurisation des transactions. Ces mutations sont par ailleurs d’ordre réglementaire, à l’image de la suppression programmée des indices Libor ou des changements de qualification potentiels des OPC monétaires selon leur durée. Elles se rencontrent enfin dans la pratique du métier. La digitalisation de la gestion des flux, la dématérialisation de la documentation client et l’émergence de fintechs proposant des services toujours plus disruptifs dans la lutte contre les fraudes, la gestion du besoin en fonds de roulement ou le cash management, en sont autant d’exemples. L’AFTE, acteur de la transformation de la trésorerie, sera attentive à ce que ces évolutions soient comprises et anticipées par ses adhérents.