En visite à Paris, Philippe Danjou a commenté le projet de cadre conceptuel des normes IFRS et annoncé sa publication pour 2015.
Serait-ce la fin du dialogue de sourd entre les entreprises et l’IASB ? Plus les mois passent et plus l’IASB semble décidé à écouter les entreprises. Les entend-il, c’est une autre affaire. Le 4 mars dernier, Philippe Danjou, membre français du board de l’IASB est venu présenter dans le cadre d’une conférence IMA les grandes lignes du cadre conceptuel en cours de révision. Un chantier hautement stratégique puisqu’il s’agit non seulement d’arrêter des définitions de termes comptables, mais aussi les principes qui guident la rédaction des normes. «Pourquoi avoir lancé ce chantier ? Parce qu’on nous l’a demandé lors de la consultation de 2011 sur notre programme de travail», a expliqué Philippe Danjou, démontrant ainsi l’ouverture du normalisateur. Pour autant, si l’expression est plus diplomate, et si l’IASB semble prêt à bouger de quelques millimètres sur certains sujets, les orientations fondamentales qui président à la rédaction des normes sont toujours les mêmes.
La valeur de marché, toujours pertinente
Au chapitre des nouvelles rassurantes, Philippe Danjou a confirmé que l’IASB, qui avait toujours eu une approche mixte juste valeur/coût historique, entendait la conserver. Autrement dit, la full fair value si redoutée par certains en raison de la volatilité qu’elle serait susceptible de faire entrer dans les comptes n’est absolument pas à l’ordre du jour. Aux yeux de l’IASB, le marché est néanmoins le moins mauvais des systèmes. «Il offre une référence commune à un instant T, a-t-il souligné. Les modèles ne sont...