Après plusieurs années d’atonie, la distribution de crédits aux PME repart à la hausse depuis quelques mois. Soutenu notamment par la fin imminente de la revue des bilans bancaires par la BCE, qui va atténuer la pression sur les établissements, ce rebond s’explique également par l’entrée en vigueur d’une disposition européenne, favorable au financement de cette catégorie d’entreprises.
Après plusieurs années de relations souvent difficiles, les banques françaises ont décidé de lancer une «opération séduction» auprès des entreprises de petite et moyenne taille. «Les PME sont au cœur de la stratégie des banques françaises», a ainsi martelé François Pérol, président de la Fédération bancaire française, à l’issue des Assises du financement et de l’investissement, organisées mi-septembre par l’Elysée. Joignant les actes aux paroles, plusieurs établissements ont annoncé, dans la foulée, de nouveaux programmes de financement à destination de cette catégorie d’emprunteurs. Par exemple, la Société Générale et le Crédit du Nord prévoient d’octroyer, d’ici la fin de l’année, une enveloppe de 2 milliards d’euros aux professionnels et aux entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros. Les crédits, d’une maturité comprise entre trois et cinq ans, afficheront un taux fixe particulièrement attractif, de 1,15 % pour les PME. BNP Paribas, de son côté, vient de mettre en place un plan d’investissement de 10 millions d’euros sur trois ans, allouables à 150 entreprises de taille limitée pour les aider à se développer. Le réseau des Banques Populaires, pour sa part, a mis en place, en partenariat avec le Fonds européen d’investissement, une enveloppe de 250 millions d’euros dédiée au financement de l’innovation.
Même si les banques ont toujours soutenu que la baisse des encours de crédits résultait d’un déficit de demande, cette accumulation de...