La commission des sanctions de l’AMF examinait le 4 juillet le cas de Loyal Touch, une société Alternext liquidée et radiée d’Alternext en 2010. Retour sur un désastre au parfum de scandale.
Autorité des marchés financiers, 4 juillet, 9 heures du matin : la commission des sanctions de l’AMF présidée par Michel Pinault examine lors de sa dernière séance avant l’été le cas de LoyalTouch. La société est mise en cause ainsi que son ancien directeur général et son ancien président fondateur, Christian Quérou, pour avoir diffusé des informations fausses ou trompeuses dans plusieurs communiqués de résultats en 2009 et 2010. Dans la salle en face de la commission, trois hommes : l’ancien directeur général de LoyalTouch, le liquidateur de LoyalTouch et celui d’une autre société partenaire, SCF, présidée aussi par Christian Quérou. Ce dernier est le grand absent de la séance. En présentant son rapport sur le dossier, Bruno Gizard souligne que l’intéressé a été convoqué plusieurs fois, mais n’a jamais daigné réceptionner les courriers recommandés. En désespoir de cause, comme l’intéressé habite aux Etats-Unis, l’AMF a appelé la SEC à la rescousse. Celle-ci n’a pas eu plus de succès.
Une société fictive
L’affaire LoyalTouch débute à 2005. A l’époque, une société dénommée Initiative et Développement, spécialisée dans la fidélisation de clientèle, est introduite sur Alternext par placement privé. En 2009, la SA à conseil d’administration Initiative et Développement devient LoyalTouch, société à conseil de surveillance et directoire. A partir de là, la société commence à publier des communiqués sur résultats qui font état d’un chiffre d’affaires en nette progression ; elle annonce dans le même...