Les émetteurs commencent à adopter de nouveaux types d’obligations responsables. La multiplication d’appellations différentes risque toutefois de perturber les investisseurs.
Obligation ISR, green bonds, social bonds, climate bonds, sustainability bonds, obligations à impact positif… Entre les diverses dénominations existantes, il devient difficile de s’y retrouver dans l’univers des obligations responsables. En effet, au fur et à mesure que le marché se développe, les appellations de ces titres, qui permettent de financer des projets respectant les critères de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), se sont multipliées.
Initialement, le marché des obligations responsables était principalement constitué de green bonds, dédiés à la préservation de l’environnement. Toutefois, deux nouvelles catégories de titres commencent à s’imposer.
«Nous voyons de plus en plus d’entreprises et d’institutionnels émettre des obligations à impact social, des “social bonds”, ou des titres permettant de financer des projets à la fois verts et sociaux, des “sustainability bonds”», illustre Frédéric Gabizon, managing director chez HSBC. C’est le cas récemment de la banque espagnole Instituto de Credito, qui a émis pour 1 milliard d’euros de «social bonds» en juillet dernier, tandis que la région Ile-de-France a levé 500 millions d’euros de «sustainability bonds» au mois d’avril.
Les Green Bond Principles élargis
Face à l’engouement des émetteurs pour ces obligations d’un nouveau genre (voir encadré), les principaux acteurs de la Place ont décidé, comme ils l’avaient déjà fait début 2014 en rédigeant les Green Bond Principles (GBP) pour encadrer le marché naissant des green bonds, d’établir une...