En collaboration avec la fintech Onbrane, l’Urssaf Caisse nationale (Acoss) teste depuis quelques semaines l’utilisation d’une blockchain publique pour ses émissions de dette de court terme. Le bilan préliminaire que ses équipes financières en tirent est positif.
Avec environ 1 400 émissions réalisées l’an dernier, l’Urssaf Caisse nationale figure parmi les principaux émetteurs de titres de créances négociables d’Europe. Un domaine dans lequel sa direction financière se veut à la pointe de l’innovation. Sur un plan ESG, tout d’abord. Après avoir émis ses premiers Social NEU CP – ex-billets de trésorerie – en 2022 (une première dans le monde, du reste), l’établissement public à caractère administratif, identifié sur les marchés derrière l’appellation Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), a également conféré en début d’année à son programme européen d’Euro Commercial Paper (EuroCP) une dimension sociale. Désormais, toutes ses émissions de commercial papers ont ainsi un « impact social avéré et clairement présenté aux différents investisseurs ». Sur un plan technologique, ensuite. Depuis quelques semaines, l’Urssaf est en effet l’un des tout premiers émetteurs à l’international – si ce n’est le premier – à tester le recours à une blockchain publique pour ce type de financement.
Plusieurs objectifs visés
Ce projet a commencé à prendre corps il y a huit mois environ, lorsque les équipes d’Onbrane ont approché celles de sa direction en charge des financements. Comptant notamment l’Urssaf parmi ses utilisateurs réguliers, cette fintech française, créée en 2018, propose une plateforme de négociation de gré à gré destinée aux émetteurs, intermédiaires (dealers et brokers) et investisseurs. Son ambition consiste à accélérer et à digitaliser les...