Le groupe spécialisé dans les travaux publics NGE vient de réaliser sa première émission obligataire. Accordant à ses banquiers des sûretés dans le cadre de ses crédits, il a dû mettre en place un montage innovant, permettant aux investisseurs de bénéficier des mêmes garanties.
Après avoir mis en place, en novembre dernier, un programme de titrisation de ses créances commerciales, la société NGE (1,45 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2013) a franchi un nouveau pas dans la diversification de ses sources de financement. Le spécialiste des travaux publics a en effet levé 70 millions d’euros à échéance 2021 (coupon de 4,375 %) dans le cadre d’un placement privé obligataire, souscrit notamment par le fonds de place Novo 2.
Sensibilisé par ses partenaires bancaires depuis début 2013 sur l’opportunité de réaliser un Euro-PP, NGE – non coté et non noté – a immédiatement perçu l’intérêt d’une telle opération. «Lorsque nous intervenons notamment dans le cadre d’une concession, nous estimons que la durée entre la signature du contrat et sa maturité est d’environ sept ans, explique Jean-Sébastien Leoni, directeur général adjoint finances de NGE. Or les crédits bancaires servant à financer notre activité affichent le plus souvent des maturités moindres, et ils sont en outre amortissables. Dans ce contexte, nous avons été séduits par le placement privé obligataire, qui offre à la fois des échéances plus longues et la faculté d’un remboursement in fine.»
Un secteur difficile à appréhender
Fin 2013, la société a mandaté deux banques, Société Générale et CM-CIC, pour organiser l’opération. Compte tenu des particularités de son secteur d’activité, la première mission de ces dernières a consisté à identifier des investisseurs susceptibles de participer au placement. «Dans notre métier, la...