Fin décembre, le code Afep-Medef, régissant les bonnes pratiques de gouvernance des sociétés en France, a été révisé. Celui-ci se montre plus exigeant sur la RSE. Quels sont les principaux changements apportés ? Où les entreprises en sont-elles sur ce sujet ?
Jehanne Leroy, Directrice de la Recherche ESG chez Proxinvest : Depuis près de trois ans, nous observons une prise en compte croissante des sujets RSE dans la gouvernance des entreprises. D’abord, pour la première fois en 2021 en France, trois groupes, Atos, Total, et Vinci, ont déposé une résolution de type « say on climate », visant à faire avaliser par leurs actionnaires leur stratégie climatique. Ce phénomène s’est accentué l’an dernier, puisqu’une dizaine de sociétés du SBF 120 ont déposé ce type de résolution. Ensuite, de plus en plus de sociétés choisissent de mettre en place un comité dédié à la RSE rapportant au conseil d’administration, ce qui témoigne de la volonté de ce dernier de renforcer ses compétences sur ce sujet.
Enfin, le nombre de groupes intégrant des indicateurs RSE dans la rémunération variable de leurs dirigeants est croissant. En 2022, l’ensemble des sociétés du CAC 40 ont mis en place de tels critères, alors que ce n’était pas le cas en 2020. Au sein du SBF 120, toutes n’ont pas encore sauté le pas, mais la très large majorité des entreprises y ont également recours.
L’ancienne version du code Afep-Medef recommandait déjà aux conseils d’administration de mettre en œuvre la stratégie RSE des...