En 2015, la croissance du PIB mondial ne devrait pas dépasser les 3 %, pour la quatrième année consécutive. Dans ce climat de crise qui perdure, la vigilance reste de mise : les risques géopolitiques demeurent sensibles aux quatre coins de la planète, à l’image des conflits en Ukraine et en Syrie, ou des troubles démocratiques à Hong Kong et au Brésil.
Cette instabilité est d’autant plus à prévoir dans les pays appelés à voter en 2015, comme l’Argentine, la Libye, la Turquie ou la Thaïlande. «Après une élection, il y a la tentation pour le nouveau pouvoir de marquer son territoire, avec un risque de repli protectionniste», explique Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes. Les défaillances des entreprises se stabiliseront mais resteront, en volume, à un niveau toujours très élevé. Les gains de points de croissance et de marge passeront par des efforts de trésorerie, en raison de la faiblesse des prix et de la demande. Tour d’horizon des principaux indicateurs macroéconomiques.
Les économies avancées connaissent une amélioration du risque sectoriel, mais des faiblesses demeurent
Les économies avancées devraient afficher une croissance de 1,7 % en 2014, un record depuis 2010, ouvrant la voie à une amélioration du profil de risque sectoriel dans les principaux pays, notamment en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest.
• Outre-Atlantique, malgré la faiblesse du PIB du T1 en raison d’un hiver inhabituellement rigoureux, le marché de l’emploi reprend des couleurs et le taux de chômage devrait passer sous la barre des 6 % fin 2014. La confiance des ménages et des entreprises est en hausse, les perspectives du secteur manufacturier sont positives et les taux d’intérêt resteront extrêmement bas jusqu’à la mi-2015 au moins. Le PIB devrait afficher une solide croissance de 2,8 % en 2015 (après 1,9 % en 2014), même si la politique accommodante de ces dernières années fait craindre des bulles dans certains secteurs (TIC).
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